Accueil > Enseignements > Enseignement général et technologique > Enseignements d’exploration seconde : Archives 2010-2019 > Archives. Littérature et société > Archives 2010-2013 : Littérature et société : l’Autre et les médias > 2012-2013 > Corinne Glowacki, grand reporter en visite au Lycée Jean Monnet

Corinne Glowacki, grand reporter en visite au Lycée Jean Monnet

 Durant cette séance, nous avons accueilli Corinne Glowacki, journaliste reporter depuis vingt ans. Petite voix mais grand sens de l’humour, cette femme pleine de peps réalise des documentaires, des longs-métrages, des reportages pour diverses émissions, mais sa principale activité reste son travail à Faut pas rêver, sur la chaîne télévisée France 3.

Son parcours

 Corinne Glowacki fait un bac D , le S de l’époque, puis part vivre en Autriche dans l’intention d’y faire des études de chant. Elle est là-bas en colocation avec une jeune fille, journaliste de radio, qui lui fait découvrir le métier. « Il fallait être curieux des autres, cela m’a plu. »
 Elle suit donc une école de journalisme pendant 2 ans, puis travaille quelque temps dans la radio, puis dans la presse à L’événement du jeudi et enfin elle se lance 1 an dans la télévision.
 Alors qu’elle rentre d’un court voyage aux Etats-Unis, Corinne Glowacki apprend que George Pernoud, célèbre producteur de télévision français, lance une nouvelle émission. Elle lui propose un reportage sur la Route 66, qui est accepté, et commence sa vraie carrière dans le journalisme. Freelance jusqu’en 2005, elle fait ensuite, à juste titre, partie de Faut pas rêver en tant que reporter.
 Lorsqu’on lui demande si elle a jamais pensé à être présentatrice, elle nous répond qu’en aucun cas car ce qu’elle aime, c’est créer.

Les conditions de travail

 Son temps de travail, Corinne Glowacki le répartit en trois étapes : la recherche internet à 90%, sur le site de Courrier International par exemple, le tournage et le montage. Elle se réunit avec son équipe de Faut pas rêver pour des réunions de programmation, où les 10 destinations de l’émission pour l’année à venir sont discutées. L’équipe ? 5 journalistes, 2 rédacteurs adjoints, les cameramen et parfois l’ingénieur du son. Cette petite troupe reste à chaque destination entre 5 et 6 jours, et il y a parfois une préparation au préalable lorsqu’il faut monter à 4000m d’altitude pour prendre les images…
 Lors de certains déplacements, l’équipe compte un membre supplémentaire, le « fixeur ». Cette personne, qui travaille pour une agence de tourisme, aide Corinne Glowacki à préparer le voyage, sert d’interprète si le pays n’est pas anglophone, et parfois même, dans les états en situation de dictature ou de guerre, a pour rôle de surveiller l’équipe de tournage… Elle nous apprend comment déjouer sa surveillance… Mais chut ! Lorsqu’elle en a l’occasion, Corinne Glowacki filme avec son « petit » Canon 5D, très prisé en plus des caméras habituelles grâce à sa qualité d’image, sa prise de son et sa petite taille réunies. Utile quand on veut se faire passer pour un touriste pour avoir des plans intéressants !
 Faut pas rêver est une émission mensuelle, qui comporte à chaque fois de 5 à 7 reportages d’environ 15 minutes. Les transitions sont faites par la présentatrice, Tania Young, qui donne un point de vue général sur le reportage. Lorsqu’elle réfléchit au « scénario », notre journaliste prévoit 3 ou 4 séquences fortes en moyenne, pour que le spectateur ne s’ennuie pas.
 Les sujets à venir seront piochés parmi les suivants : des femmes dresseuses de rats démineurs au Mozambique, le voyage traditionnel le long d’un fleuve d’un petit garçon Birman, des paysans-peintres au Mustang, …
 Les « règles » à respecter : « Dans cette émission, on raconte une histoire. » explique Corinne Glowacki. Il faut donc respecter plusieurs « règles » pour la rendre intéressante : respecter les codes de la fiction (introduction, présentation des personnages, évolution et transformation du personnage principal, dénouement) ; ne pas être simplement dans la description, mais également apporter un point de vue ; éventuellement faire répéter des scènes aux personnages —« sans trop intervenir, comme quand le petit Tema pleure devant la caméra par exemple, ni trafiquer la réalité ! »— ; ne pas tomber dans les « pièges à touristes », ou les idées toutes faites ; prévoir une solution de secours si un problème survient pendant le tournage ; partir avec des « petits biscuits » dans la tête : c’est à dire des idées précises de certaines parties du tournage ; et enfin et surtout, faire que le reportage ait un enjeu réel, afin de susciter l’intérêt et permettre au spectateur d’apprendre des choses.

Le but de ses émissions

À travers ces émissions, Corinne Glowacki cherche à raconter des histoires en images, dépayser les spectateurs et leur apprendre des choses sur des vies, des lieux, des coutumes différentes des leurs.

Ce qu’elle aime dans son métier

Corinne Glowacki aime parfois garder des liens avec les personnes dont elle raconte l’histoire. Elle a par exemple gardé contact avec le professeur de l’école Amchi au Mustang. Celui-ci s’est en effet adressé à elle pour obtenir des informations sur des associations caritives qui auraient pu l’aider dans l’amélioration de son école !
Elle aime l’Himalaya, un de ses lieux favoris au monde : marcher dans cette montagne, à la culture et aux traditions fortes et authentiques, les gens ouverts d’esprit et les paysages à couper le souffle…
Et, plus que tout, Corinne Glowacki aime son métier.

Article rédigé par Jeanne Fichou 2de11

Menu