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Les romans issus de la dernière sélection des lectrices de Elle

Alexandra, Chloé C, Chloé S, Elisa et Yana vont devoir lire, commenter et noter les 2 derniers ouvrages : Une constellation de phénomènes vitaux d’Anthony Marra

" Dans un village enneigé de Tchétchénie, Havaa, une fillette de huit ans, regarde, cachée dans les bois, les soldats russes emmener en pleine nuit son père, accusé d’aider les rebelles. De l’autre côte de la rue, Akhmed, son voisin et ami de sa famille, observe lui aussi la scène, craignant le pire pour l’enfant quand les soldats mettent le feu à la maison. Mais quand il trouve Havaa tapie dans la forêt avec une étrange valise bleue, il prend une décision qui va bouleverser leur vie. Il va chercher refuge dans un hôpital abandonné où il ne reste qu’une femme pour soigner les blessés, Sonja Rabina.
Pour Sonja, chirurgienne russe talentueuse et implacable, l’arrivée d’Akhmed et de Havaa est une mauvaise surprise. Exténuée, débordée de travail, elle n’a aucune envie de s’ajouter ce risque et cette charge. Car elle a une bonne raison de se montrer prudente : accueillir ces réfugiés pourrait compromettre le retour de sa soeur disparue. Pourtant, au cours de cinq jours extraordinaires, le monde de Sonja va basculer et révéler l’entrelacs de connexions qui lie le passé de ces trois compagnons improbables et décidera de leur destin".

et Les grands de Sylvain Prud’homme

« Couto avait regardé la photo punaisée au mur en face de lui, l’une des seules qu’il ait conservées de toutes ces années-là. L’une des plus anciennes aussi : 1977, la première des trois années fastes qu’ils avaient eues, avant que le groupe éclate.
Dulce se tenait au centre, seule femme parmi les musiciens du groupe, la plupart barbus, plus hauts qu’elle d’une bonne tête, plus vieux aussi de cinq ou six ans. Debout entre les silhouettes foutraques de Couto et Miguelinho, les deux préposés aux guitares rythmiques, elle regardait timidement l’objectif, gamine un peu raide, jupe droite et chemisier blanc d’écolière, cheveux ras de garçon.
Atchutchi, le chef d’orchestre, et Malam, un des chanteurs, l’avaient entendue à une cérémonie trois mois plus tôt, dans un village. Un chœur de vieilles femmes chantait près d’une maison en s’accompagnant à coups de navettes en bois. Par intervalles une voix leur répondait, les provoquait. Une voix aiguë, enfantine, au phrasé léger, qui sans forcer un seul instant dominait toutes les autres et avec autorité les relançait. C’était Dulce. »

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