Le mardi 21 mars au matin nous sommes allés avec les élèves de 1ère L1 et ceux qui suivent l’option LELE ou LVA en 1ère L2, TaleL1 et TaleL2 voir le film de Pablo Larrain au cinéma du Grenier à Sel.
Ce film a surpris plusieurs de nos élèves par le parti pris du réalisateur, ils ne s’attendaient pas forcément à cette vision du poète Pablo Neruda, n’imaginaient pas qu’il s’agirait d’une traque où la fiction et la réalité se mêlent. Il est intéressant de discuter avec eux de tout cela dans nos différentes disciplines et niveaux : en français avec Mme Delval(1èreL1), en LVA (1èreL)et LELE (TaleL) avec Mme Le Guern, en LVA(Tale) avec Mme Fréchon, en LVO(1ère) avec Mme Dupuy et en LELE(1èresL) avec moi même (Mme Sentis).
Un article de Jean-Baptiste Morain dans Les Inrocks exploité par Mme Delval avec sa classe résume bien le ressenti du film :
"Dès les premières scènes, la statue de Neruda, le poète défenseur du peuple et des travailleurs, est déboulonnée. C’est un jouisseur (bordel et partouzes), il aime le luxe, est avide d’autopublicité, égotiste, et fraie avec n’importe qui. Une vision déroutante qui va évidemment à l’encontre de l’image de héros attachée à Neruda. A quoi joue Larraín ? Pourquoi, lui, connu pour ses positions de gauche, semble-t-il s’en prendre à cette figure aimée et admirée comme un héros ?
Un faux conte à la Borges
En réalité, ce portrait au vitriol du poète, primairement anticommuniste, est la vision qu’en a de lui le commissaire. Nous sommes dans un faux conte à la Borges : Peluchonneau est autant une invention de Neruda (la figure, le fantôme du mal qui le poursuit), que Neruda débauché décrit par Peluchonneau n’est que le fantasme d’un flic idiot et réactionnaire, imbu de sa personne et rêvant d’être celui qui arrêtera l’artiste le plus emblématique de son pays."
Jean-Baptiste Morain. Les Inrocks.com.
03/01/17