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Daraya, la bibliothèque sous les bombes

Dans le cadre du dispositif Télémaques, les élèves 2de2, de 2de9 et de TPCOM vont travailler sur le documentaire de Delphine Minoui et Bruno Joucla  : Daraya la bibliothèque sous les bombes.

Critiques du film :

 Sur le site de France Culture : " Le destin extraordinaire d’une bande de copains de Daraya, ville de Syrie assiégée par le régime de Damas à partir de 2012. Lors de ce siège, ils avaient 20 ans et se sont mis en tête de construire une bibliothèque avec les livres récupérés dans les ruines et les immeubles fuis par les habitants, alors que les bombes pleuvaient sur la ville, mois après mois. Un pari insolite, une résistance par les livres qu’ils ont filmée, documentée au milieu d’autres scènes racontant une histoire d’amitié, d’idéal démocratique et de découverte de la culture. Une histoire et des images inédites jusqu’à ce jour.
Aujourd’hui séparés, après la chute de la ville, réfugiés en Turquie pour certains, ces amis tentent par tous les moyens de se revoir, de maintenir intacte cette aventure, de faire vivre cet idéal.
Un idéal qui continue à exister en Syrie, dans un petit camion bibliothèque conduit par l’un d’entre eux à Idlib, resté de l’autre côté de la frontière turco-syrienne.
Ce film est l’histoire de leur épopée, de leur amitié joyeuse et indéfectible, scellée sous les bombes et dans les livres.
Elle est portée en Turquie, et en Syrie, par un récit s’articulant entre d’une part le présent de leurs vies d’exilés et, d’autre part, un passé si proche surgissant dans les images qu’ils ont filmées."

 Sur le site de Télérama : “Armes d’instruction massive”. Une Babel de livres comme un pied de nez au régime qui ne connaît de littérature que sa propagande, ou à Daech, qui a incendié quelques mois plus tôt huit mille ouvrages précieux dans l’antique bibliothèque de Mossoul. « Les livres ne peuvent pas arrêter la guerre ni empêcher les bombes de tomber, mais pour ces jeunes, explique Delphine Minoui, ils aident à rester ­humain, à s’accrocher à la vie, à maintenir éveillée une lueur d’espoir. Face aux bombes, ce sont leurs armes d’instruction massive. [...] Au fil du temps, la bibliothèque de Daraya se transforme en université de tous les possibles. On y lit, on y apprend, on y débat. On y pousse aussi parfois les chaises pour danser, célébrer les fiançailles d’un copain ou rendre hommage à un autre, mort au combat. Ahmad n’est plus l’unique ­interlocuteur de Delphine Minoui. Shadi, Jihad, quelques autres encore, viennent alimenter le journal intime de la résistance de Daraya. [...] Pour la journaliste, l’idée d’écrire un livre s’impose rapidement. Elle s’en ouvre à un Ahmad enthousiaste : « Ahlan wa sahlan ! » (« Bienvenue ! ») En retour, elle lui fait cette promesse : « Un jour, je te l’apporterai moi-même pour le mettre dans les étagères de la bibliothèque. Il ­sera la mémoire vivante de Daraya. »

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